Castway
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❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya

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Sway
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Sway
MessageSujet: ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya EmptyJeu 23 Aoû - 21:35
















 ❝Clover and spade.❞

Feat ─ Mya.




Une main se pose sur mon épaule. Ferme, mais paternel. C'est comme ça que je ressens ce simple contact. Sa paume contre me tee-shirt et ce courant, cette connexion qui nous uni. Il n'a pas besoin de parler. Entre nous, il est rare que le silence soit brisé. Il m'apprend d'ailleurs à parler avec le silence, le comprendre, le manier. Je l'apprivoise doucement, et il devient mon allié. Il enlève sa main, coupant court à mes pensés. Je m'oblige à regarder droit devant moi, sans baisser les yeux. Sans les fermer. Sans même cligner des paupières. L'odeur devient plus forte, étouffante. La chaleur commence à faire s'écouler quelques gouttes de sueurs de long de mes tempes. Mais ma vue reste intacte malgré la nuit noire. Je distingue sans effort le corps devant moi, et je vois la marre de sang manger peu à peu le béton gris. Il avance rapidement, comme s'il était affamé, ou qu'il devait à tout prix recouvrir son support. C'est presque beau ; les imperfections du sol forment des dessins. De l'art. C'est ce que le Padre essaye de me montrer depuis ces trois dernières semaines. Les crimes qu'il doit commettre, il les transforme en une œuvre d'art. Je lève alors les yeux vers le Padre, et je hoche doucement la tête : j'ai compris. Il me rend discrètement le sourire, avant de me pousser vers la porte de sortie.

« Un jour gamin, tu créeras ton propre chef d’œuvre. »


J'ouvre les yeux tandis que la phrase résonne dans mes oreilles. Je suis en sueur dans mon lit. J'ai envoyer les draps valser pendant mon rêve, et Zürkan en a profité pour en faire son panier. Génial, tous les draps sont bon pour une lessive... Ces derniers temps, je rêve constamment d'une partie de mon enfance. Je revois différentes choses. Je revis plutôt. Que ce soit le décès de ma mère, les rares moments avec Alexander, mon apprentissage avec le Padre, nos nuits avec Anna. Je revis ces souvenirs là. Je ressens les coups de mon père, la douleur au fond de ma poitrine quand je pense à ma mère, au Padre, ou à Anna. La date d'anniversaire de mort des deux femmes arrive bientôt, et je dois avouer que ce n'est pas la période la plus facile de l'année. Je soupire doucement, avant de me lever, et de faire le nécessaire pour être présentable.

Après un café et une douche, je prends la voiture en direction du cimetière. Ce qui est amusant, c'est la disposition des tombes, comme si le destin avait tout prévu. Allée G. Une majestueuse tombe ouvre cette allée morbide. Tout en marbre, toujours fleurie, entretenue. Sur la pierre, il y a un nom, un prénom, deux dates. Sur la tombe, il a des fleurs, des plaques funéraires et une photo de famille. Une femme, sublime et souriante tient la main d'un jeune garçons de quatre ans maximum, lui aussi souriant. À ses côtés se tient son frère, plus âgé, et à l'extrémité le père. La photo dégage des émotions joyeuses. Un instant de pure joie a été à jamais capturé. De belles conneries. De l'autre côté de l'allée une tombe la clôture. Cette tombe est plus simple, gravée elle aussi avec un nom, un prénom et deux dates. Il y a des fleurs, des plaques funéraires, une photo de la défunte. Ce qui est donc drôle, c'est qu'il y a dix tombes entre ces deux là. Dix tombes, et dix ans entre les deux décès. Le destin, c'est ce que je disais.

Je gare la voiture sur le parking, et je me dirige vers l'allée avec la septième lettre de l'alphabet. Je m'arrête sur la dernière tombe. Je nettoie les saletés, j'arrose les fleurs, tout en parlant dans ma tête, comme si Anna pouvait entendre mes pensées à six pieds sous terre. Je contemple alors la photo d'elle. Elle sourit, elle est sublime. Dans son cercueil, il y a une photo d'elle et moi, sa favorite. Pourtant, c'est de loin une des plus moches qu'on avait faite. C'était tard le soir, on avait un peu bu, la photo est floue, mais on voit qu'on s'aimait, qu'on était heureux. Il n'existe pas de photo plus basique pour un couple : une soirée, un baiser. Pourtant, elle l'adorait. Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à comprendre comment un simple cliché raté pouvait lui engendrer autant d'amour et d'affection. Pourtant, à sa mort, j'ai fais développer cette image en double. L'une est dans la tombe, l'autre dans ma chambre, au fond d'un tiroirs, avec toutes les autres photos de nous. Je n'ai jamais eu la force de les jeter. Jamais. Un premier amour ça ne peut pas s'oublier, pas comme ça. Alors je les garde là, pas loin. Je ne suis pas sentimental, loin de là, pourtant quand il s'agit d'Anna, je ne me reconnais pas. Les filles, ça fou le bordel dans les têtes.

Je m'éloigne de la tombe de la cadette des Jones, et je me dirige vers celle qui ouvre l'allée. Je recommence mon manège, je nettoie la saleté, j'arrose les fleurs, je remets en place les plaques, les mots. Ça me donne envie de vomir. À mon épouse adoré. Connard. Crevard. À notre merveilleuse belle-fille. Alors pourquoi vous êtes pas venu à son enterrement. Pas un seul mot de la part d'Alexander. Pas un seul. Rien. Que dalle. Je le déteste pour ça. À croire que Mama ne comptait absolument pas pour lui. Et cette photo, cette putain de photo. Elle est tellement fausse, tellement... Bordel ! Il aurait du crever à sa place ce connard. J'attrape le cadre. Mon père sourit sur la photo. Alexander sourit sur la photo. Ma mère était heureuse. J'étais heureux. Qu'est-ce qu'il s'est passé putain ? À quel moment tout à déconné ? Pourquoi ça a changé ? Des hypocrites. Tous des putains d'hypocrites de merde. J'étais seul. J'étais putain de seul le soir où elle c'est soit disant suicidé. J'étais putain de seul quand ces enculés de merde m'ont obligé à la regarder crever. J'étais putain de seul quand ils ont maquillé ce crime en suicide. J'étais putain de seul quand les flics ont commencé à arriver. J'étais putain de seul à savoir qu'elle nous aimait trop pour volontairement nous abandonner. J'étais putain de seul.

Les larmes commencent à venir me brûler le coin de l’œil, et d'un geste rageur pour les repousser j'explose le cadre contre la tombe, commençant à défouler mes nerfs sur le marbre glacé. Le contact, la douleur, le sang qui commence à monter au creux des phalanges. Le cadre est explosé. Des débris de verre sont éparpillés sur la tombe, dans la chair de mes mains. Mais, enragé, je continue simplement à taper ce marbre. Ce putain de marbre qui m'a coupé tout contact maternel.

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Mya O'Lery
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MessageSujet: Re: ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya EmptyJeu 23 Aoû - 23:12




tu as détruit mon coeur Hanna Jones. Tu l'as tellement broyé qu'il n'en restait plus rien jusqu'à ce que Sway ramasse les morceaux. Mais il est parti avec et l'a vendu je ne sais où, maintenant il ne reste qu'un grand vide dans ma cage thoracique. vous me manquez tu sais.

C'est souvent quand il pleut que je me décide finalement à lui rendre visite, où peut-être que c'est quand je vais lui rendre visite qu'il se décide finalement à pleuvoir en Californie, mais peut importe après tout. Mon réveil qui indique dix heures m'invite à me lever, la fine pluie qui tombe me hurle de rester sous les draps. Pour Hannah, Mya, tu peux faire un effort. Calypso se roule sur le dos et me lance un regard du genre "moi je ne dois pas sortir" alors que Neptune gratte à la porte. Je m'étire et je sors de draps, courage Mya tu peux le faire. Comme à mon habitude j'ouvre la baie vitrée du balcon et Neptune s'y précipite pour disparaitre sur le toit alors que Calypso, en bon gros chat d'appartement, se contente d'admirer la vue. Je prends une douche rapide, me fait un chignon bordélique, enfile un long manteau noir par dessus mon t-shirt blanc et mon jean, mets des talons en vitesse et sort de l'appartement. J'observe Castway sous la grisaille, si la ville ne m'a pas manqué pendant ces sept mois à l'étranger, Amsterdam et Clem me manquent déjà. Je comprends bien pourquoi mon frère a tout claquer, a eut cette envie subite de commencer une vie à 33 ans, mais je n'arrive pas à croire qu'il est pu me cacher sa fiancée. Bref, je ne dois pas penser à Clem aujourd'hui, je dois penser à Hannah. Alors je m'arrête acheter un bouquet de lys blancs, Hanna disait que ces fleurs faisaient trop "bourges" mais elle adorait en avoir une discrètement dans sa chambre. Je me gare sur le parking du cimetière et je sors de la voiture en silence. Je pourrais presque faire le chemin les yeux fermés tant je suis venu de fois ici après la mort de ma soeur. Mon coeur se serre. Mon père aussi est enterré ici, je me souviens, à son enterrement je découvrais Castway, enfin on était restés deux jours avant de repartir en Floride illico presto.

Je m'arrête devant sa tombe et je chasse une larme, la photo a été éclatée et déchirée en deux, comment ma mère peut être un monstre à ce point ? Je me penche pour chasser les bouts de verres qui trainent sur la terre - on avait pas l'argent pour une jolie tombe et maman n'a jamais voulu la refaire - je pose une des fleurs de lys sur laquelle j'appuie la photo. Seul le "O'Lery" est encore visible, le reste est couvert de noir. On a eut beau nettoyé cette tombe, sans argent c'est pas facile. Souvent je culpabilise d'avoir acheter une voiture, un appartement, un chat, plutôt que d'avoir refait la tombe de mon père. Mais après tant d'années, Papa, tu m'en veux ? Cela fait 15 ans cette année tu sais, 15 ans que ton coeur t'a abandonné. Je m'éloigne précipitamment de cette tombe qui me fait mal au coeur et me laisse tomber sur les genoux devant celle de ma tendre soeur, elle est juste à côté. Père et fille ensemble pour l'éternité, la tombe d'Hanna est plus belle, tout le monde a investi il y a 2 ans pour refaire la tombe de cette jeune fille sans famille qu'on aimait tant.

Soudain j'entends des petits pas et un chien me saute dessus, je commence à paniquer quand je reconnais Zurkan, comme il a grandi. Sept mois après le chien se souvient toujours de moi et me couvre de léchouilles, ça veut dire que Sway n'est pas loin, le Sway que j'ai abandonné en croyant que j'étais amoureuse, alors qu'aujourd'hui j'ai compris que l'amour n'était rien d'autre qu'une illusion. Je lève les yeux et je vois le jeune homme en train de se briser les phalanges contre le marbre. Je n'hésite pas une seconde et je me précipite vers lui, je l'enlace d'un bras alors que j'essaie de le stopper de l'autre, je m'en fous qu'il me haïsse, je m'en fous de tout actuellement.

- Kaleb ! Kaleb, arrête ! S'il te plait Sway, arrête ! 

Je hurle, je déteste le voir haïr sa mère comme ça, je déteste le voir en colère, j'ai toujours détesté. En sept mois mon corps à changé, j'ai minci, mes cheveux sont plus courts, plus ondulés, moins blonds, mon visage c'est un peu affiné, mais mon esprit reste le même. Même si je ne suis plus amoureuse de l'homme, je l'aime toujours d'une autre façon et le voir se faire du mal m'est insupportable.


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Sway
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Sway
MessageSujet: Re: ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya EmptyVen 24 Aoû - 21:14
















 ❝Clover and spade.❞

Feat ─ Mya.




Mon cœur s'emballe, mes sens se brouillent. Mon odorat est focalisé sur le sang frais qui s'écoule entre mes doigts. Je n'entends plus les bruits alentours, mon sang tape trop fort contre mes tympans. Le toucher est écorché par la douleur. Ma peau, déchirée et à vif laisser perler des gouttes de sang qui viennent finir leur vie contre le marbre glacé, le réchauffant légèrement. Les bouts de verres dans ma main aident guère, mais ma rage m'ordonne de continuer à frapper cette putain tombe. Mes deux autres sens sont comme inhibés. Mes yeux sont incapable d'analyser quoique ce soit aux alentours, tandis que ma bouche renferme un simple goût d'amertume. Papa, je te hais.

Un corps chaud se presse subitement contre moi. Ma respiration se coupe subitement, et alors que mon poing est reparti pour heurter une nouvelle fois la pierre tombale, je m'oblige à stopper mon mouvement en cours, pour éviter de blesser la barrière de chair entre ce qui renferme le cercueil, et moi. Une main vient alors se refermer sur mon poing, et une voix familière me sort plus ou moins de ma torpeur. Je n'ai pas besoin d'attendre que ma vision revienne pour reconnaître la personne qui vient certainement de sauver mes mains. Mya O'Lery. Je cligne des yeux une fois, respirant par à-coup. La douleur se faire plus que sentir dans chacun de mes doigts, et je m'en veux fortement de m'être emballé aussi facilement. La haine et la colère me perdront.

Magnifique. C'est un des nombreux mots qui me viennent à l'esprit quand je regarde Mya avec plus d'attention. Elle a changé durant ces sept mois. Elle s'est affinée. Je ne dirai pas qu'elle a perdu du poids, ou du moins pas beaucoup, mais en tout cas sa silhouette c'est musclée. Elle a coupé ses longs cheveux. Ils ne sont pas court, non. Ils sont moins long. Moins long, et plus ondulés. Ses boucles, avant peu dessinées, semblent domptées. Et son visage... Son doux visage est celui d'une jeune femme. Non plus d'une vieille adolescente. Elle est magnifique, rayonnante. Je n'aurai pas espérer rencontrer quelqu'un d'autre aujourd'hui.

Je la détaille alors pendant quelques secondes, savourant chacun de ses traits. Je la presse légèrement contre moi, laissant sa main entouré mon poing. Je ne suis clairement pas sous mon plus beau jour : en sueur, je devais avoir un regard fou. Heureusement que je ne me suis pas habillé comme un sans-abri. Non, mon jean noir et mon tee-shirt blanc sont neutre. Neutre, mais trempé de sueur pour le tee-shirt. Bordel, désolée Mya, j'aurai aimé te revoir après tout ce temps autrement, et ailleurs. Mais là tout de suite, ce n'est pas ce qui m'importe, non. De ma main libre, je lui caresse doucement les cheveux, remontant doucement vers le haut de son crâne. Je ne sais pas vraiment ce qui se passe dans mon cerveau, mais je fais une chose de manière inconsciente. Je rapproche son visage du miens, tandis que je me baisse doucement pour arriver à sa hauteur. Et je l'embrasse.


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Mya O'Lery
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MessageSujet: Re: ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya EmptyVen 24 Aoû - 23:59
(j'ai pas envie de faire plus long, mes sentiments influencent déjà trop Mya mdr)





Cœur égaré...

 
My boy, my boy, my boy
Don't love me like he promised, my boy, my boy, my boy. He ain't a man and sure as hell ain't honest, my boy's being sus and he don't know how to cuss, he just sounds like he's tryna be his father (who are you?), my boy's an ugly crier but he's such a pretty liar and by that I mean he said he'd "change".

C'est doux, sucré, un peu acide. C'est un baiser. Mais comment on est arrivé arrivé là ? Même moi j'en sais rien. Il me regarde, il se sert un peu plus contre moi, sa main ensanglantée glisse dans ma nuque, caresse ma peau et je frémis, je me délecte des ses secondes où nos peaux se touchent, et ses yeux se perdent dans les miens, je vois qu'il y fouille, il ne parle pas, pas un mot, je sais ne sais pas ce qu'il y cherche si ardemment en silence, mais je me sens bien, parce qu'il ne frappe plus, il n'est plus en colère, il est trempé de sueur mais je le trouve toujours aussi beau, toujours aussi attirant. Quand je vois son visage s'approcher dangereusement du mien, qu'il ferme les yeux, il est trop tard, je goutte ses lèvres, je goutte sa langue alors qu'elle caresse mes lèvres, c'est si doux. Ma main se pose sur sa joue, parcours ses cheveux, notre baiser n'en finit plus. Je sais que c'est mal, mais sur le coupe je peux pas le repousser, il a une emprise sur moi, il me contrôle depuis la pointe de mes cheveux jusqu'au plus profond de mon cœur. J'essaie de me dire qu'il ne m'avait pas manqué, mais ce contact physique éveille en moi des sentiments que je pensais éteints une bonne fois pour toute. Nos corps finissent par se détacher, essoufflés par un simple baiser aromatisé et on se regarde à n'en plus finir, on se dévore. Mais je ressens un pincement dans mon coeur.

- Tu dois tellement me haïr pour vouloir me faire si mal...

Je murmure ces mots, je ne sais pas quoi dire d'autre. Je ne sais pas à quoi il joue. Je comprends pas pourquoi il a tant envie de me faire du mal. Il va repartir, et moi je serais encore une fois enfermée dans ses filets que j'aime tant malgré moi.


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Sway
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MessageSujet: Re: ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya ❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya EmptySam 25 Aoû - 11:33
















 ❝Clover and spade.❞

Feat ─ Mya.




Deux nuits auparavant, je me réveillais dans mon lit, aux côtés d'une jolie étudiante rousse dénommée Autumn Meyers. Deux nuits auparavant, je ne pensais ni à ma mère, ni à Anna, ni au Padre, ni même à Mya. Deux nuits auparavant, je me réveillais près d'Autumn, en pensant au business habituel, à Clara, à Inès. Deux nuits auparavant, mes lèvres se mélangeaient avec celles d'Autumn.

Alors pourquoi est-ce que je viens d'embrasser Mya putain ? Je n'ai pas vraiment compris ce que mon cerveau demandait à mon corps de faire. J'étais encore émotionnellement trop absorbé par la douleur procurée par le marbre. Et l'instant d'après, je goutais une nouvelle fois à la douceur des lèvres de Mya. Merde. Je sais qu'elle a apprécié ce baiser inattendu. Je sais qu'au fond d'elle en demande plus. Au fond de moi, j'en demande beaucoup plus. Nos regards en disent tellement plus... On continue de s'embrasser, de s'enlacer à travers nos pupilles dilatés.

Elle finit une nouvelle fois par briser le silence, avec un murmure à peine audible. Sa voix est pleine de souffrance. Je me mords intérieurement la lèvre à la fin de ces mots. Merde. Je suis loin de haïr Mya. C'est allé vite entre nous la dernière fois. On s'est emballé. Elle est partie, et... Je suis passé à autre chose. Je suis sans aucun doute devenu encore plus un connard, mais au moins, les affaires marchent beaucoup mieux. Sauf que ça, cet instant, n'était absolument pas prévu. Je n'ai pas envie de la faire souffrir, je pense qu'elle a bien assez souffert durant ces derniers mois. Je la haïs pas, loin de là, je l'apprécie. Beaucoup. Énormément. Mais les sentiments et moi, ça fait deux je crois. Et puis, est-ce que je peux vraiment l'aimer ? J'aimais ma mère. J'aimais Anna. J'aimais le Padre. Ils sont tous à six pieds sous terre. Ai-je réellement envie d'aimer Mya ? Je dirai plutôt que je l'apprécie trop pour qu'elle finisse à son tour sous une putain de plaque de marbre.

J'enlève mon poing de sa main, et ça m'arrache une grimace. Putain, je me suis vraiment fais mal. Elle souffre mentalement, et moi physiquement. Finalement, on fait la pair. Je suis incapable de lui répondre. Toutes mes pensées sont mélangées. Trop d'émotions forte d'un seul coup. Ça faisait longtemps. Je n'ai plus l'habitude de gérer ça. À côté, Bagdad, c'est que dalle. Je ne sais pas si je suis énervé, blessé, content. Tout se chamboule.Ma tête s'est transformé en roulette russe. Attention, quelle émotion va sortir en premier ?

Je finis par détacher mon regard de celui de Mya, et mes yeux se posent sur le carnage effectué quelques minutes avant le retour de la blonde. La tombe ne ressemble plus vraiment à grand chose. Les fleurs vers les pieds sont intactes. Les plaques funéraires sont recouvertes de sang, et des morceaux de verres sont éparpillés un peu partout. Quand au haut de la tombe, qui contient le prénom de ma mère, il est plus ou moins détruit. Tout comme ma main. J'entends par là, que le gris marbré à laissé place à du rouge foncé, et quelques légers renfoncements. Je ne veux même pas imaginer l'état de mes mains. Le cadre, lui est explosé à mes pieds. La photo est tachée, mais elle reste comme si rien ne s'était passé. Mon père sourit toujours. Bordel, j'ai envie de la déchirer. Je souffle un bon coup, avant de remettre mon attention sur la jeune O'Lery.

Je reste silencieux en sa présence. C'est comme si tous mes mots devenaient vains, mais à force, je crois qu'elle s'y est habituée. Lorsque nous sommes tous les deux, chez elle, dans ma voiture, au restaurant ou chez moi, je lui parle tout le temps. Enfin je lui parlais tout le temps, après quelques longues semaines de non-discussion. En groupe, je l'ignorais plus ou moins, comme si tout allait être une gaffe. Et là... Là, c'est comme pour nos début, quand j'avais déjà attrapé son cœur, alors que je n'en avais rien à faire du sien. Mes mots restent bloqués dans ma tête, mais pour des raisons différentes. Et en même temps, je ne peux rien lui répondre. Lui dire que non, je ne veux pas la faire souffrir, alors que depuis la première fois qu'elle m'a rencontré je ne fais que ça ? Lui dire qu'en effet, je désire qu'elle souffre comme elle respire, alors que ce ne sont que des sottises ? Je suis bloqué dans mon silence.

Je veux le meilleur pour elle, vraiment. Elle aurait du rester loin de Castway. Ça lui aurait évité de me recroiser, et d'être à nouveau dans la ville d'Anna. Je fais un pas vers elle, lui rajustant un mèche de cheveux rebelle. Je lui caresse doucement la joue, laissant une petite trainée de sang. Merde, j'en avais presque oublié ma douleur.

Finalement elle gagne au Roi du Silence. Je ne peux la laisser comme ça, sans réponse. Ce serait finalement lui augmenter sa souffrance, non ?

« Au contraire, Mya. J'suis content que tu sois revenue. »

Content, oui et non. Je sais que mes pensées seront toutes tournées vers elle maintenant. Comment rattraper le temps perdu ? Veut-elle qu'on passe des journées ensemble comme avant ? Ou peut-être a-t-elle finalement trouver une âme-sœur ? Et moi, suis-je prêt à la revoir tous les jours à l'Université ? Je n'en suis pas certain. Bordel, tout allait si bien... Et surtout, va-t-elle supporter à nouveau le connard que je suis ?


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❝Clover and spade.❞ - Ft. Mya

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